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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 12:55

A l’heure où j’écris ces quelques lignes, je ne suis encore qu’aux prémices de la reprise. Mis à part la première sortie de vélo je n’ai pas encore ressenti douleurs et fatigues liées aux efforts répétés d’entrainements traumatisants.

 

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Point de fractionné, de bosse ou de travail au seuil, simplement quelques minutes de footing et un peu de vélo. Si les kinés ne sont pas tout à fait d’accord sur l’avancée de ma guérison, seul le terrain pourra rendre un verdict sans appel.

 

La première sortie de 15 minutes – sur les terres de mon arrêt brutal de janvier –  a été un véritable calvaire psychologique : à chaque pas, la peur de rechute prenait le dessus sur l’émotion d’un corps qui revit. Moi qui imaginais un cœur trop haut ou une saturation pulmonaire, c’est la peur et une foulée hésitante qui ont balayé ce premier quart d’heure de course depuis sept longues semaines.

Mais, au-delà du rappel psychologique de la douleur, rien à signaler à chaud comme à froid. C’est donc avec bien plus de joie et de plaisir que j’ai réédité la sortie 48 heures plus tard. En groupe, un peu moins vite que l’avant-veille et un poil plus longue (20-25 minutes), cette sortie sonne comme une vraie reprise. Pas de stress, du plaisir, peu de sueur mais beaucoup de joie de reprendre petit à petit le costume de sportif.

 

Comme je vous l’ai dit plus haut, je n’ai que peu de recul sur la reprise, mais après sept semaines de coupure, les runnings me manquaient. Si aujourd’hui je ne pense que single, montagne et compétition, si mes rêves vont sur les sentiers autour du Mont Blanc, sur la chaîne des Aravis et les pentes de Château Richard, je demeure heureux de retrouver une activité régulière, de simplement redevenir un coureur. Aujourd’hui je vais sortir une trentaine de minutes ! C’est peu mais cela suffit, pour l’instant, à mon bonheur sportif…

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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 14:21

Où la complainte du coureur brisé…

 

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Depuis que je suis entré dans le monde de l’ultra, la course à pied est devenue une préoccupation quotidienne. Préparer les séances, chausser les running et ce, quelque-soit la météo ou le degré de motivation, souffrir, repousser les limites, encore souffrir, redoubler d’effort, se priver… tout cela fait maintenant partie intégrante de ma vie et, par ricochet, de celle de mes proches….

 

On parle de dépendance, de bigorexie, de surentraînement, mais personne n’a réellement conscience des effets du sport sur le corps et surtout sur le cerveau…

 

Aujourd’hui, je me retrouve à l’arrêt alors que je n’ai pas plus forcé que d'habitude à l’entrainement. Peut-être est ce un effet indirect de ma préparation marathon ou d’une récupération post Sainté-Lyon trop courte ? Je l'ignore et je n’ai, au final, aucune certitude sur l’origine du mal ! Ce qui est certain, c’est que la blessure s’est manifestée lors d’une simple balade en famille un beau dimanche après-midi. Moi, qui conseille un certain nombre d’amis coureurs, j’ai simplement négligé l’essentiel : un muscle, pour travailler, a besoin d’être échauffé.

 

Pas de douleur vive, juste une pointe, sur le bas de l’icshio gauche, et un début de saison compromis. Enfin, ça c’est le bilan à ce jour, car en ce fameux dimanche de janvier, cela me semblait être une blessure minime.

 

Une reprise prématurée me persuadait de reposer un peu la machine mais, après un gros we de travail en endurance, je pensais que cette « contracture » n’était plus qu'un souvenir. Une séance de piste sembalit me rassurer définitivement quand, lors d’un simple footing, la douleur est revenue. Plus ciblée, plus vive, il n’était alors plus question de songer à courir.

 

Que se passe-t-il ? Que veut me dire mon corps ? Premières recherches… Quel est le mal au juste ? Déchirure, élongation, contracture ? Tout y passe…. La déchirure m’inquiète, l’élongation me rassure… mais la clé demeure dans le diagnostic du médecin. Après quelques échanges par mail avec  le doc, le verdict, sans être confirmé, est déjà lourd… 3 à 4 semaines d’arrêt complet…

 

Aux oubliettes la préparation marathon et l’objectif secret des 3h. Mais cette année, l’UTMB m’attend et je ne peux prendre le risque de ne pas soigner une blessure qui pourrait handicaper la suite de ma préparation. Je prends donc mon mal en patience, regardant les autre courir avec envie, je ronge mon frein, tente de relativiser… mais la course me manque ! J’aime courir, j’aime souffrir et aujourd’hui il y a comme un grand vide !

 

A terme, cette coupure me sera certainement bénéfique mais, aujourd’hui, tout ce que je vois c’est que je suis là, cloué à la maison ou au bureau, et les chaussures de running vont rester au chaud pendant quelques semaines encore…

 

Et surtout ce marathon… comment vais-je le préparer ? Quel objectif vais-je viser ?

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21 janvier 2014 2 21 /01 /janvier /2014 18:02

Bonne-annee-2014

J’ai quelque peu tardé à mettre cet article en ligne mais, tirage au sort de l’UTMB oblige, il fallait savoir autour de quel ultra mon année 2014 allait tourner.

 

Si je jette un œil dans le rétro, je peux me montrer satisfait de ma saison. Outre des résultats encourageants, j’ai surtout continué ma phase de progression. Endurance, vitesse, puissance… tous les facteurs de performance restent en constante amélioration. Je pensais que cela allait se traduire lors de mon dernier test d’effort mais non. La puissance (350W) et la VO2 (60 l/mn/kg) sont restées stables alors que la FCMax a perdu quelques pulsations… Va comprendre !!!

 

VMA.JPG

Si l’année 2013 a beaucoup été perturbée par une météo capricieuse (Trail Ardéchois écourté, WE choc annulé voire entraînements en montagne perturbés par la neige), c’est bien la chaleur et le soleil qui m’ont accompagné sur mon gros objectif de l’année, la Montagn’hard. La plus belle journée en montagne de ma vie !

 

La Sainté-Lyon, pour une fin de saison en apothéose, est venue gommer l’échec marquant du TAR. Cet épisode douloureux de ma vie de sportif m’a rappelé que le sport d’endurance demeure un investissement permanent et qu’aucune préparation de course ne doit être négligée. Je suis revanchard sur cette magnifique épreuve et je ferais mon maximum pour y revenir en 2015.

 tar

 

Contre toute attente, le marathon de Rome – où j’accompagnais Patou & Régis – m’a séduit et frustré. J’ai donc décidé que la saison 2014 commencerait par l’épreuve reine, celle que toute personne ne peut ignorer : le marathon. Ce sera Rotterdam le 13 avril et si je clame, haut et fort, que ce sera mon seul… on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve !

 

Marathon Rotterdam

Mais l’objectif de 2014 reste montagneux. J’ai eu l’incroyable chance d’être tiré au sort pour l’UTMB… Alors Ok, cette course est hors de prix, il est de plus en plus compliqué de s’y inscrire et c’est un façade très commerciale de notre activité… mais l’UTMB reste l’UTMB et je pense que quelconque ultra-runner rêve de s’y frotter un jour… La préparation sera très axée D+ avec, sur deux semaines, l’Aravis Trail et le Trail de Faverges et un WE choc qui devrait me faire découvrir la première partie de l’UTMB. 

Aravis

  Trail Faverges

Je suis donc ravi d’être au rendez-vous chamoniard de 2014. Reste à voir si la météo nous réserve un accueil aussi chaleureux qu’en 2013… Allez, il faut y croire !!!

 

UTMB

Enfin, j’ai la chance d’intégrer cette année le team Univers-Running et, si j’espère en porter haut les couleurs, ma fin de saison vierge d’objectifs, ouvre la porte à une manifestation où je pourrais retrouver l’ensemble de mes camarades du team.

 

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Bon run en 2014 !!! Plaisir et performances font parfois bon ménage !!

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28 novembre 2013 4 28 /11 /novembre /2013 16:09

Avant même de parler objectifs ou plans d'entraînement.... la grande nouvelle de 2014 est que j'intègre le team Univers Running / Globe-Runners.

 

Team UR

Le N°2 des sites de vente en ligne de matériel de running a lancé, en 2013, un recrutement basé sur la personnalité des coureurs plutôt que sur leurs résultats. J'ai postulé et, un peu grâce à vous qui m'encouragez dans mes récits, je fais partie des heureux élus.... Je vous invite d'ailleurs à visiter les profils de mes nouveaux coéquuipiers du team...

 

Diapositive2 

L'année 2014 s'annonce donc belle, sous les couleurs d'Univers Running - Globe Runners. Ce poids devrait me mettre un peu plus de pression pour les objectifs que je me suis fixé.....

 

A bientôt pour les premiers pas sous mes nouvelles couleurs... en attendant je vous laisse aller faire un saut sur Globe Runners pour les infos et, évidemment sur Univers Running pour vos idées cadeaux de noël !!!

 

Greg

 

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5 septembre 2013 4 05 /09 /septembre /2013 11:30

Ce 3 septembre, nombreux sont les enfants à (re)prendre le chemin des écoliers (spéciale dédicace à la dernière difficulté de la ronde des couleurs de mes amis de Morestel). Erwan (CE1) et Daan (MS) n’échappent évidemment pas à la règle au contraire de leur papa partisan, en cette magnifique journée de fin d’été, de l’école buissonnière.

Le vélo était chargé bien avant le premier son de cloche et je ne tarde pas, sitôt les enfants déposés, à prendre la route. Deux heures plus tard je quitte Entraigues, commune du grandiose parc naturel des écrins, sous un soleil radieux mais une température de 15°C.

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Le parcours prévu est en quelque sorte un pèlerinage, un hommage à celui qui m’a mis un vélo entre les jambes alors que je n’avais pas dix ans. Nous avions parcouru ces routes ensemble en 2010 et, aujourd’hui, alors que cela va faire deux ans qu’il m’a quitté, je refais cette sortie pour revivre, au travers de notre passion, la formidable journée que nous avions vécu sans savoir que ce serait l’une des dernières.

Je ne suis ni triste, ni mélancolique. Je suis simplement heureux de ce partage spirituel sur les routes du col d’Ornon (par son versant sud) dans le cœur du massif des écrins.

Le faux plat menant à Le Périer permet de correctement s’échauffer avant que les lacets se resserrent et rendent la pente plus significative. Je suis plutôt bien dans cette difficulté de première catégorie et passe le sommet (1367m) en moins de 45 minutes. Le panorama qui s’offre à moi depuis le départ est grandiose : la montagne telle que je l’aime, sauvage et provocante, baignée dans un ciel bleu immaculé.

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Je croise et double quelques cyclistes, à la politesse inégale, dans la descente que je mène tambour battant. A son pied, Bourg d’Oisans… et son mythe qui se dresse fièrement, me défiant de toute sa masse. Une pointe de  peur – je suis au-delà de l’appréhension – se fait ressentir quand je passe le camping prémisse de la première rampe.

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Je connais bien cette ascension passée de « rêve de gosse » quand j’habitais le Nord Pas-de-Calais, à « cauchemar d’adulte » lors de mon premier essai. Si aujourd’hui je suis en meilleure forme et avec quelques kilos en moins, je rentre prudemment dans les premiers hectomètres où les pourcentages sont terribles. Le premier virage, le 21, m’impose déjà de reprendre mon souffle. Je lève les yeux et aperçois La Garde et, bien plus haut, le clocher de Huez. La station, timide et cachée, n’est plus qu’à treize kilomètres et vingt virages.

Tantôt assis, tantôt debout, souvent à la peine, toujours dans le dur, je vois les virages défiler devant mes yeux. Je ne regarde pas les noms sur les panneaux mais l’altitude, élément important sur le D+ restant. Les spectateurs, un peu moins nombreux qu’en juillet, m’encouragent chaleureusement malgré que je ne sois pas aérien. Au détour d’un replat je parviens à recouvrer un peu de vélocité mais dès la rampe suivante je bute contre la pente. Au virage N°8 (juste avant la Chapelle Ste Féréole), la fatigue commence à peser mais je reste mieux que lors de ma précédente ascension. Une photo ou une inscription sur la route me sort du combat mais les quadriceps qui me brulent me rappellent vite à l’ordre… Virage 4, je sors d’Huez pour attaquer la dernière partie. Le soleil cogne et la pente me fait toujours autant souffrir. Je n’avance plus et, alors que je jette un œil vers le sommet enfin découvert, je sais pertinemment qu’il faut en garder sous la pédale. J’avance… les images des professionnels qui, debout sur les pédales, roulent à ces endroits à des vitesses deux fois plus importantes que moi, défilent devant mes yeux...

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Virage 3, au bout, la photo officielle. Les deux derniers virages se succèdent alors rapidement avant la dernière rampe où je ne trouve plus la force d’accélérer… Je passe la ligne en 1h02 d’ascension. Je voulais passer sous l’heure, mais je ne pouvais pas donner plus.  Je suis déçu mais pas frustré !

Je me pose quelques minutes avant de traverser la station, désertique comparée aux vacances d’hiver. Je prends plaisir à voir et, comme je l’avais promis aux garçons, photographier la station sans son joli manteau d’hiver.

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Alors que j’attaque les lacets menant à l’altiport, je m’interroge sur le bien-fondé d’enchaîner sur le col de la Sarenne. Mes cuisses sont dures et je parviens difficilement à me dresser sur les pédales. Je crains qu’enchaîner une nouvelle ascension ne me condamnent à souffrir plus que de raison dans la montée finale du col d’Ornon.

Une fois l’altiport passé, et les doutes évacués, la route – où des panneaux mettent en garde sur sa dangerosité du terrain – ne rend plus du tout. A cette altitude, les intempéries martyrisent le goudron et, malgré la déclivité de la pente, il est bien difficile de dépasser les 25 km/h.

Néanmoins, le spectacle vaut le coup d’œil et je retrouve le côté montagne sauvage que j’avais découvert lors de la descente de la piste de la Sarenne l’hiver précédent.

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Dans la première rampe, le vent rend la progression difficile. A la première épingle, où j’espérais reprendre un peu rythme, je me retrouve debout sur les pédales, tout à gauche, collé au macadam. La pente ne me semble pas si terrible dans ce boulevard à criquets, mais je suis littéralement arrêté. Je me retourne, de peur de me faire rattraper par les deux cyclos doublés au pied de la bosse mais, à priori, je ne suis pas le seul à souffrir. En levant la tête, je vois le sommet qui me tend les bras. Il est si loin et si proche à la fois que j’en viens à me demander si j’y parviendrai sans poser le pied à terre. J’ai l’impression d’arracher le vélo à chaque tour de pédale. Les muscles brûlent, le souffle est court mais je parviens enfin au sommet, flirtant avec les 2000m, dans un décor  somptueux. Sur ce versant, l’urbanisation des stations de ski grand public n’existe pas. Ici et là on aperçoit quelques refuges mais sinon tout est sauvage et minéral. Je m’arrête quelques instants pour contempler ce paysage grandiose. Je me sens tout petit, perdu  au milieu de ces hauts sommets Alpins.

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La descente, jusque Clavans est très mauvaise. Je progresse prudemment sur cette route qui fait sauter le vélo dans tous les sens. Ensuite, alors que je pense enfin pouvoir rouler, c’est un gravillonnage tout frais qui prend le relai… Dur pour quelqu’un qui adore descendre !

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Au Freney, je prends la décision de rester sur la nationale (rebaptisée en départementale mais au flux inchangé). La circulation n’est pas trop dense et je préfère m’économiser un peu jusqu’au pied du col d’Ornon.

A Bourg d’Oisans j’ai retrouvé un peu de jambes et de fraîcheur. Suffisant pour l’ultime ascension du jour longue de 12 km et non 8 comme je le pensais ? Je l’ignore… Je pars donc prudemment dans des pentes à 6-7% qui me conviennent mieux que celles de l’Alpes d’Huez. Je trouve aisément mon train et parviens à relancer dans les petits raidillons. A 5km du sommet je sens que les forces commencent à me quitter de nouveau. Je ne parle pas ici de simples douleurs musculaires mais bien de cette sensation de vide que l’on ressent quand on a beaucoup donné. Les ultimes kilomètres, moins pentus, mais balayés par un fort vent de face sont un énième calvaire… je me motive, cherche des ressources dans des endroits méconnus, bien incapable alors de descendre les dents ou accélérer la cadence. Au sommet je m’écroule presque avant de partir en quête d’eau.

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Un léger ravitaillement et je pars dans la descente ô combien agréable après ces heures de selle plutôt douloureuses.

Au final, 5h de vélo, 110 km pour 2800m de D+ ; un col hors-catégorie, un de seconde et un de première catégorie par ses deux versants, c’est ce que je qualifie de « jolie sortie de montagne ». Si la souffrance n’a pas contrarié le plaisir j’étais surtout heureux de retrouver ces routes chargées de magnifiques souvenirs. C’est ma façon à moi de rendre le plus beau des hommages à mon papa !

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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 15:20

 

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Ce jeudi 30 mai 2013, au Parc de Gerland, c'est sous les couleurs de SODIAAL et CANDIA que je courerai, accompagné de Christine, Fanny et Gaetan, pour l'insertion des Handicapés mentaux dans les entreprises..

Un peu de sport pour une bellee cause !!!

 

 

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16 avril 2013 2 16 /04 /avril /2013 11:23

Le programme d’entraînement proposait, en cette mi-avril, une sortie longue de 5h, mais c’est bien  Laurent (l’Incontournable, Sté-Lyon) qui  fût l’initiateur de cette magnifique balade autour de la croix du Nivolet.

Je savais que les sommets demeuraient difficilement accessibles avec la neige, rencontrée très tôt lors de ma sortie de la semaine, encore bien présente sur les hauteurs (1,5m à 1400m). Laurent voulait reconnaître le Malpassant (course inscrite à son programme 2013) et m’a donc proposé de l’accompagner. J’ai sauté sur l’occasion pour retrouver ce massif que j’aime particulièrement et ce, malgré les différentes blessures que j’y ai connu (inflammation du tendon en 2011 ou une grosse entorse en 2012) et un parcours fortement apprécié l’an dernier avec Régis. JB, pour la première fois, s'est joint à la fête …

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Un focus rapide sur cet amoureux de la nature, aux faux airs de Sylvain BAZIN avec qui, alors que nous sommes quasi voisins (il habite entre Patou et moi), nous n’avions jamais eu l’occasion de partager, ne serait-ce qu’un footing. C’est pourtant flagrant, ce mec est un traileur, ça se voit au premier coup d’œil. Et si le doute persiste, il suffit de baisser les yeux sur ses chaussures… Erwan lui avait fait remarquer il y a 3 ans déjà : « tu as les mêmes chaussures que mon papa ». Etait-ce à cause de la timidité, de mon appréhension d’aborder un finisher de l’UTMB (les XT WINGS étaient accompagnées de la veste du célèbre tour du mont Blanc), ou un savant mélange des deux que l’on pourrait appeler l’humilité ? Il n’empêche que l’échéance d’une sortie commune s’est retrouvée sans cesse repoussée sans qu’on ne puisse, au final, l’éviter, c’était écrit. C’est lui qui a osé prendre contact même si, via Isa - sa compagne - nous nous étions déjà quelque peu rapprochés. Lors de nos échanges, j’avais bien saisi un état d’esprit proche du mien : la performance qui ne se mesure qu’à notre baromètre personnel  borné par nos limites que l’on ne peut s’empêcher de repousser… Le classement, on y jette un œil distrait une fois le maillot finisher enfilé, pour constater que les premiers, comme les derniers, sont bien loin de nos chronos. Bref l’état d’esprit partagé par la majorité des ultra-trailers.

Nous voilà donc partis pour Voglans, entre Chat et Nivolet, pour une belle et longue sortie de montagne. Le soleil, nous avait donné rendez-vous et c’est bien là une bonne nouvelle de voir qu’il ne nous ait pas fait faux bond. 012

A 8h45, on quitte le confort de nos véhicules pour que seules la force et notre volonté nous mènent en haut des cimes. 30 minutes d’échauffement, où mes souvenirs du parcours de 2012 semblent intacts, nous permettent de bavarder et faire un peu plus connaissance avec JB. Peu de vannes. On est dans l’état d’esprit sportif et je conserve une pointe d’appréhension car la veille, la crainte d’une périostite est arrivée comme un cheveu sur la soupe. Douleur psychologique ? Appréhension de se mesurer à un Ultra-Traileur au palmarès qui me laisse rêveur (UTMB ou GRP pour ne citer qu’eux) ? Il n’empêche que la forme n’était pas au rendez-vous la veille, mais au pied de la difficulté majeure du jour l’inquiétude semble gommée.

Vers 9h15, nous attaquons la montée du Malpassant (800m de D+). Les appuis sont difficiles, genèse de la critique des S-LAB, d’un Laurent, finalement, aussi sérieux que taquin. Le rythme est bon et nous croisons de très sympathiques bucherons alors que le terrain se montre propice au petit trot. Je mène le train (tout le monde sait que j’aime être devant) quand les premiers lacets des pentes les plus raides de l’ascension se présentent à nous. Je sens que j’ai de la force et n’hésite pas à me « tester » - et par la même occasion mes deux compagnons – en relançant le plus souvent possible. La montée se fait groupé et, à proximité du sommet, les attardés d’un groupe de traileurs nous sert de point de mire.  

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La fin de l’ascension, à flanc de falaise, où les cordes sont les bienvenues pour ne pas basculer dans la combe, présente de gros pourcentages et je sens qu’il est temps que l’on en finisse. Au sommet, tout le monde semble avoir sa dose, mais nous repartons, sans trop tarder, sur le chemin de crête en direction du Revard. Le terrain est casse pattes mais les kilomètres défilent dans un décor somptueux. J’adore cet endroit qui, malgré la proximité de la civilisation (autoroute, aéroport) a su conserver un côté sauvage et pittoresque. Le rythme soutenu (7 km/h de moyenne) nous permet de profiter quand-même de ce sentier cassant, récemment abandonné par son manteau d’hiver, qui flirte avec les 1000m d’altitude.

Après une légère erreur de parcours, nous entamons la descente que Laurent décide de mener. Très vite il prend une certaine avance qui nous laisse, JB et moi, sur place. Son trop plein d’humilité ne le confirmera pas mais je sens bien, tout comme JB, qu’il est en très bonne forme en cette sortie d’hiver, et cela laisse présager une jolie saison.

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La fin du parcours, que nous aurons un peu de mal à trouver, malgré la carte et le GPS cartographique, sera aussi délicieux qu’exigeant. Tout en single, dans la forêt, une succession de montées et descentes qui cassent les fibres et nous imposent de rester « en prise » la majeure partie du temps.

  Sur les hauteurs de Merry, alors que l’heure du déjeuner approche, Laurent nous laisse, comme prévu, continuer la balade. Il ne voulait faire que la reco de la course ne souhaitant pas se cramer sur plus long. JB lui, souhaite prolonger, et nous attaquons, pour la seconde fois, l’ascension du Malpassant. Les premiers hectomètres d’ascension me rappellent que je manque de fond en ce début de saison et j’éprouve quelques difficultés à me mettre dans le rythme. JB semble bien et notre conversation, dont l’objet ne m’a laissé aucun souvenir, m’aide à oublier la difficulté, fixant ma concentration ailleurs que sur la pente et l’altimètre décidément bien bas (300m).

Paradoxalement, c’est quand la pente s’est faite plus raide, que j’ai senti le second souffle me rattraper. Les jambes retrouvèrent alors une tonicité et une fraîcheur salvatrice pour avaler la pente. JB préfère monter à sa main, je ne me fais pas de souci pour lui, il se connaît suffisamment. Pour ma part, je me sens plus à l’aise que dans la première ascension. Les lacets se succèdent, j’ose un petit trot quand la pente s’adoucit, et c’est seulement le sommet approchant que je commence à sentir les premières tensions musculaires.

Au Malpassant, je rencontre un randonneur parapentiste très sympathique qui m’aide à patienter en attendant l’arrivée de JB. Parvenu au sommet, je vois qu’il n’est pas trop marqué et lui propose de continuer un peu sur les pentes du col de Sire.

Nous reprenons sur un rythme plus doux - je n’ai plus de souvenirs de la difficulté de l’ascension – mais plus on avance, plus la pente se fait raide et technique. La neige commence à faire son apparition et je commence à douter de la possibilité de rallier le sommet. A 1200m, JB est rattrapé par les crampes et préfère ne pas insister. La fin de l’ascension sera compliquée. La neige, irrégulière, rend la progression difficile voire impossible sur le haut. Mais bon, je ne peux m’arrêter si près du but et c’est bien entamé que j’atteins enfin la station de ski. Ravitaillement, échange avec des motards hésitant sur la direction à prendre et je me lance dans la descente. Je ne veux pas que JB m’attende trop.

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La fatigue et la technicité du terrain enneigé rendent la progression difficile et, à plusieurs reprises, les fesses frappent le sol en même temps que les pieds. Je sens que je suis de moins en moins lucide et privilégie une descente prudente. Je retrouve JB au sommet du Malpassant, qui a refait le plein, sous un franc soleil printanier. Il prend en main la descente. Je suis sa trajectoire, je n’ai pas de questions à me poser, son rythme me convient parfaitement et on sent l’expérience dans la technique et la précaution dans les appuis de ce single parfois piégeur.

De retour dans la vallée, nous regagnons Voglans en petite foulée. Nos échanges ne font que confirmer un grand nombre de point communs sur la nature, la montagne ou notre sport. La fatigue nous pèse quand un raidillon se dresse face à nous ou dans l’ultime descente en bitume qui nous tiraille les cuisses. Mais, décidément, rien ne pourra ôter notre joie et notre plaisir de cette jolie balade qui se termine.

Au final, 5h35 pour 35 km et 2300m D+. Les sensations étaient vraiment bonnes et je suis très heureux d’avoir partagé cette jolie balade avec mes deux compagnons du jour.

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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 12:26

Je suis plutôt satisfait de ma saison commencée au Ventoux, en Mars, et cloturée entre Saint-Etienne et Lyon en décembre... Une année bien remplie.

 

Je suis entré dans le monde de l’Ultra lors de la Maxi Race à Annecy (mai). L'essai a été confirmé lors d’une CCC dantesque par les conditions météo mais néanmoins moins difficile - d’un point de vue profil – que la course originelle.

 

Mon coup de cœur de 2012 restera l’Incontournable à Pralognan qui m’a définitivement convaincu que, ce que j’aimais par-dessus tout dans l’activité, c’était la montagne. C’est dans ce sens que je me suis fixé mes objectifs de 2013.

 

Enfin, en tant qu’ultra runner, je prends soin de ma santé et j’ai pratiqué un bilan complet (visite approfondie, prise de sang, échographie cardiaque, test d’effort) qui ne m'impose aucun frein à la pratique de mon activité...

 

L'année 2012 côté

  • Gestion des efforts longue durée
  • Stabilisation du poids et baisse de l’IMG
  • Amélioration de la VMA
  • Privilégier le Qualitatif au quantitatif
  • Travail spécifique en montagne
  • Travail de gainage
  • Le plaisir en Vélo
  • L’assouplissement grâce au Kiné
  • Le test d’effort
  • Un bon niveau de performance.

L'année 2012 côté 

  •  Une CCC tronquée
  • L’entorse de la cheville

 

Le bilan en chiffre

211 séances de sport (57% des jours de l’année) majoritairement axées sur le travail de course à pied (158 séances – 74%).

2500 km pour 55 000 de D+ (273h de course) – Moyenne de 50km hebdomadaires.

 

 Et 2013 dans tout cela...

 

Le grand objectif de l’année sera la Montagn’hard (100 km / 8000m D+) les 6 et 7 juillet.

Le second objectif sera le trail des Aiguilles Rouges le 29 septembre.

Enfin, si la forme est toujours là, j’aimerai descendre sous les 8h à la Sté-Lyon.

 

En préparation, je pense m'aligenre au départ du Trail des Collines à Tullins (24 mars) qui marquera la fin de ma période de travail de vitesse (premier trimestre) et le 57 km du Trail Ardéchois (28 avril.

 

Enfin, j’aurai le plaisir d’accompagner Régis et Patou le 17 mars au marathon de Rome mais, là, je ne courrai pas.

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19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 09:18

Hervé, un collègue de travail, ultra-traileur, marathonien et cent-bornard permet à des athlètes, qui n'ont pas notre chance, de vivre leur passion !!!

 

La Marne

 

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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 09:46

 

Ronde des couleurs

Pour moi ce Week-end c'est le premier ultra de ma "mince" carrière... Néanmoins, malgré cette actualité chargée, je n'oublie pas les copains qui organisent, la semaine prochaine, la ronde des couleurs... Un joli parcours relativement exigeant aux alentours de Morestel (Voir Reco de la Ronde des Couleurs (Morestel) )... Mais aussi des boucles pour tous avec une option randonnée qui devrait en ravir plus d'un...

Venez Nombreux le dimanche 3 juin dès 8h00 !!!!

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C'est Quoi Ce Blog ???

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